Avec son look racé, ses performances affolantes et ses technologies futuristes, la Tesla Model S Plaid n’est pas seulement une berline électrique. C’est une déclaration d’intention signée Elon Musk. Si vous pensez qu’un véhicule zéro émission ne peut pas déclencher de montées d’adrénaline, vous n’avez clairement pas testé la S Plaid. Aujourd’hui, sur Terra Auto, on plonge sous le capot de cette bête électrique pour voir ce qui la rend aussi rapide… et redoutablement attirante.
Un monstre de puissance silencieux
Quand Tesla annonce 1020 chevaux pour une berline, on se frotte les yeux. Ce chiffre stratosphérique est rendu possible grâce à trois moteurs électriques (un à l’avant et deux à l’arrière), tous synchronisés pour délivrer une puissance quasi instantanée.
Résultat ? Un 0 à 100 km/h en à peine 2,1 secondes. Oui, vous avez bien lu. 2,1 secondes. Pour une voiture qui peut embarquer la famille, les courses et des bagages. Certaines hypercars thermiques n’y arrivent pas. Et ici ? C’est fluide, silencieux, sans la moindre hésitation mécanique. Presque troublant, tant cela semble défier les lois de la physique.
Design : entre sobriété et aérodynamisme assumée
Ne vous attendez pas à un design tape-à-l’œil façon Lamborghini ou Bugatti. Chez Tesla, on joue la carte de la sobriété. La ligne de la S Plaid est lisse, fluide, presque minimaliste. Mais derrière cette apparente simplicité se cachent des mois de travail sur l’aérodynamisme, ce qui permet à la voiture d’afficher un coefficient de traînée de seulement 0,208. C’est l’un des meilleurs au monde dans une voiture de série.
Quelques détails cependant ne trompent pas : un diffuseur arrière bien sculpté, des jantes turbines noires, et un châssis légèrement abaissé… La Tesla Model S Plaid ne crie pas sa sportivité, elle la susurre à ceux qui savent regarder.
À l’intérieur : science-fiction et confort XXL
Ouvrir la porte de la Model S Plaid, c’est un peu entrer dans une navette spatiale haut de gamme. L’habitacle est entièrement tourné vers l’expérience conducteur. Le fameux volant en forme de yoke (demi-volant façon F1) détonne. Certains l’adorent, d’autres regrettent le bon vieux cercle. Une chose est sûre : impossible de rester indifférent.
L’écran central de 17 pouces est exceptionnel de réactivité et de définition. L’interface Tesla OS est fluide, intuitive, et ressemble davantage à une tablette iPad géante qu’au système habituel d’un constructeur automobile.
À l’arrière, les passagers ne sont pas oubliés : sièges chauffants, ventilation tri-zone, un écran secondaire pour le divertissement… Même les longs trajets deviennent agréables. Mais attention : toute cette technologie peut parfois intimider, notamment pour les néophytes de l’électrique.
Une autonomie (presque) à la hauteur
Parce qu’allier performances extrêmes et grande autonomie relève souvent de la quadrature du cercle, la S Plaid s’en sort honorablement. Tesla annonce environ 600 km d’autonomie selon le cycle WLTP. En usage réel ? Comptez plutôt entre 450 et 500 km, ce qui reste plus que correct compte tenu des performances affichées.
Et avec le réseau de superchargeurs Tesla en constante expansion, les recharges deviennent plus simples et rapides. En 15 minutes, vous pouvez récupérer jusqu’à 300 km d’autonomie. Ça laisse largement le temps d’un café et d’un coup d’œil sur Terra Auto, non ?
Un comportement routier bluffant
On pourrait croire qu’un tel monstre d’accélération serait difficile à contrôler. Il n’en est rien. La S Plaid est fidèle à la philosophie Tesla : elle met la technologie au service de la simplicité. Le système de vectorisation de couple permet de maintenir une agilité bluffante, même sur routes sinueuses.
Le poids (près de 2,2 tonnes) est bien camouflé grâce à un centre de gravité très bas, favorisé par les batteries dans le plancher. Les suspensions adaptatives gèrent parfaitement le compromis entre confort et sportivité. Et sur autoroute ? C’est un véritable tapis volant.
Des technologies à l’avant-garde
La S Plaid est, bien entendu, bardée d’options technologiques. Autopilot, conduite semi-autonome, mises à jour à distance, pilotage automatique sur autoroute, changements de voie automatisés, stationnement autonome… La litanie de fonctionnalités est presque interminable.
Et puis, il y a cette touche Tesla unique : les jeux vidéo intégrés, la possibilité de regarder Netflix à l’arrêt, ou même le mode “karaoké” dans l’habitacle. Car oui, pourquoi ne pas chanter à tue-tête pendant que votre Tesla se recharge ?
Un prix à la hauteur des ambitions
Rien n’est gratuit, surtout pas l’excellence. La Tesla Model S Plaid est affichée à partir de 139 990 € en France (tarif 2024). À ce prix, vous entrez dans le cercle très fermé des berlines ultra-performantes, aux côtés de Porsche Taycan Turbo S ou Lucid Air Grand Touring.
Mais attention : avec le système de bonus écologique actuel plafonné, peu probable que vous bénéficiiez d’une aide significative à l’achat. En revanche, pour un usage professionnel ou pour les passionnés prêts à casser la tirelire, elle propose des sensations dignes d’une supercar… sans l’empreinte carbone.
Utilisation au quotidien : une vraie berline
La Model S Plaid, ce n’est pas qu’une vitrine technologique. Elle reste avant tout une berline. Cinq vraies places, un coffre de 793 litres (avec frunk à l’avant), un confort de roulage exceptionnel… Elle peut vraiment s’utiliser tous les jours, aussi bien pour aller chercher les enfants à l’école que pour tracer la route vers les Alpes le week-end.
Et avec la quasi-absence d’entretien (pas de vidange, pas de boîte à vitesse complexe, peu d’usure sur les freins grâce à la récupération d’énergie), elle se révèle aussi économique qu’efficiente à long terme.
Elle ose défier les supercars
La Tesla Model S Plaid n’est pas seulement la berline la plus rapide du marché. Elle joue aussi les trouble-fêtes dans l’univers des hypercars. Sur le quart de mile (environ 400 mètres départ arrêté), elle devance sans peine des monstres thermiques comme la Ferrari SF90 Stradale ou la Lamborghini Aventador SVJ.
Son passage sur le circuit de Laguna Seca en 2021, avec un temps de 1:30.3, a été une claque pour beaucoup. Pour remettre ça dans son contexte, c’est plus rapide qu’une McLaren P1. Voilà le genre de détails qui font dire aux puristes : “Non, ce n’est pas juste une berline électrique”.
Le mot de Liam (et une anecdote en bonus)
Lors d’un essai sur route en province, j’ai testé le fameux launch mode de la S Plaid. Toute la voiture s’abaisse, se tend, prête à bondir. Enfoncement de la pédale. Et BAM. Une poussée si irréelle que mon téléphone a glissé du tableau de bord pour atterrir entre les sièges arrière. J’avais l’impression de décoller… à bord d’un jet privé. Sauf que j’étais sur une départementale, par 25 °C, silencieusement propulsé par l’électrique.
La Model S Plaid ne se pilote pas, elle se vit. Elle n’est pas parfaite, mais elle change les codes, bouleverse les repères, et surtout, elle fait parler. Et dans le monde auto, c’est souvent le signe que l’on a affaire à quelque chose d’exceptionnel.
Si vous pensiez que l’électrique, c’était mollasson, il est peut-être temps de revoir votre définition de la performance. Et si vous avez encore un doute… allez faire un tour chez Tesla. Un petit essai, et vous verrez, vos repères vont voler en éclats.