L’appel de l’asphalte à ciel ouvert : bienvenue dans l’univers de la Vantage Roadster
Il y a des voitures qui attirent l’attention, d’autres qui captivent, et puis il y a l’Aston Martin Vantage Roadster. Une décapotable qui ne fait pas les choses à moitié : un design sculptural, une mécanique affûtée, et cette capacité rare à mêler luxe britannique et tempérament de feu. Sur Terra Auto, on ne pouvait pas passer à côté de cette icône en version cheveux au vent.
Alors, que vaut véritablement ce bolide lorsqu’on lâche les chevaux sous un ciel bleu azur ? Est-ce un jouet pour riches esthètes ou un véritable outil de pilotage ? Installez-vous, attachez votre ceinture (si le cœur vous en dit), on vous embarque à bord de cette diva des routes.
Un style sculpté pour séduire
L’Aston Martin Vantage Roadster hérite de la lignée prestigieuse de la marque : élégante, affirmée et provocante, sans jamais tomber dans l’excès. C’est comme si James Bond avait troqué son smoking pour du cuir noir sur mesure. Chaque ligne, chaque courbe parle de vitesse et de raffinement.
Le bouclier avant acéré, la gueule béante du museau, les galbes musclés à l’arrière… On sent que les designers n’ont rien laissé au hasard. Et ce qui saute aux yeux, encore plus que le toit escamotable électriquement en à peine 6,7 secondes, c’est cette alliance inédite entre sensualité et agressivité.
Un détail qui fait mouche ? Son arceau intégré subtilement derrière les sièges, évitant l’effet « véhicule de plage » que certaines cabriolets essaient désespérément de fuir.
Un moteur V8 qui murmure… puis rugit
Passons aux choses sérieuses. Sous le long capot, on retrouve le V8 4.0 biturbo fourni par AMG. Oui, celui-là même qui équipe certaines Mercedes très énervées. Ici, il développe 510 chevaux et un couple de 685 Nm, transmis aux roues arrière via une boîte automatique ZF à 8 rapports.
On pourrait dire que ça pousse fort, mais ce serait un doux euphémisme. Le 0 à 100 km/h est abattu en 3,7 secondes. Sur route sinueuse, la poussée linéaire et le grondement rauque du moteur évoquent plus une bête qui grogne qu’un simple 8 cylindres.
Et quand vous lâchez les gaz dans un tunnel, vous comprendrez pourquoi certains Vantage Roadster ne font jamais de longs trajets : le plaisir acoustique se vit au kilomètre, pas à l’heure.
Une tenue de route aussi précise qu’un stylet sur tablette
Avec son différentiel électronique, son châssis affûté et son centre de gravité abaissé (merci au positionnement du moteur et à la compacité de la capote), la Vantage Roadster virevolte avec une agilité surprenante. Elle fait oublier ses quelques 1 600 kg.
Le feeling de direction est communicatif : chaque aspérité de la route remonte dans vos paumes sans jamais gêner, juste assez pour se sentir connecté. En mode Sport+, la voiture se transforme : plus réactive, plus tendue, presque nerveuse par moments. Mais jamais traîtresse.
Roulez un jour sur la Côte Vermeille ou dans les Gorges du Verdon avec la capote repliée, et il y a fort à parier que la Vantage vous donne le sourire pendant toute une semaine.
Un habitacle entre sport et raffinement
À l’intérieur, on retrouve le savoir-faire britannique typique d’Aston Martin, avec une ambiance qui fleure bon le cuir pleine fleur, l’aluminium brossé et les coutures contrastées. Contrairement à certains coupés italiens (on évitera de citer…), la position de conduite est ici parfaitement centrée et l’ergonomie pensée pour piloter.
Le volant épais tombe bien en main, les sièges maintiennent sans compresser. L’infodivertissement, basé sur l’ancien système de Mercedes-Benz, manque un peu de modernité selon les standards de 2024, mais reste fonctionnel et sans chichi.
Et si vous craignez les compromis en cabriolet, sachez que le coffre, bien qu’amputé par la capote, accepte quand même un sac de golf ou une valise de week-end. Certes, oubliez les déménagements, mais après tout, l’élégance ne supporte pas les cartons.
Un cabriolet qui ne sacrifie pas la performance
Souvent, décapoter rime avec compromis : rigidité moindre, comportement flou ou performances dégradées. Ici, rien de tout cela. La Vantage Roadster s’offre même le luxe d’un comportement quasi identique au coupé grâce à des renforts bien pensés et une structure haute résistance.
Et lorsqu’on roule à rythme soutenu, toit baissé, c’est la stabilité qui impressionne. Pas de vibrations parasites, un ressenti net, presque chirurgical. À tel point qu’on en oublie que le ciel est notre plafond. C’est le genre de voiture où même la pluie ne parvient pas à casser l’ambiance.
Pour qui est cette Aston Martin Vantage Roadster ?
La question mérite d’être posée, car cette voiture ne s’adresse pas à monsieur-tout-le-monde. Avec un prix d’appel frôlant les 160 000 € (hors options), il faut clairement une passion (et un budget) bien trempée. Mais au-delà de la fiche technique, la Vantage Roadster vise un client précis : celui ou celle qui veut autre chose qu’une énième 911 cabriolet.
Elle cible les conducteurs qui cherchent plus que de la performance pure. Ceux pour qui design, caractère, et émotion priment sur la dernière poignée de dixièmes au tour. En somme, c’est un coup de cœur rationalisé pour épicurien(e) de l’asphalte.
Anecdotes et vie réelle : un roadster à vivre
Un propriétaire rencontré lors d’un rassemblement auto à Annecy confiait avec le sourire : « Avant, je roulais en BMW M4 cabriolet. Aujourd’hui, à la moindre sortie, on me pose des questions à chaque feu… Et la bande-son du V8 ? C’est mieux qu’un concert de rock. »
Autre détail amusant : avec la Vantage Roadster, certains trajets prennent plus de temps. Non pas à cause de la voiture, mais à cause des arrêts fréquents pour papoter avec les curieux sur le parking de la station-service ou prendre des photos avec des passants.
C’est une voiture qui crée du lien, qui suscite la discussion. Elle est aussi à l’aise sur une route de campagne qu’à l’entrée d’un palace de la Riviera. En somme, elle mélange avec brio les parfums du luxe, de la sportivité et du plaisir simple de conduite.
Coûts et quotidien : peut-on vraiment rouler avec ?
On pourrait penser qu’un engin aussi charismatique doit rester précieusement au garage. Pourtant, la Vantage Roadster s’en sort avec les honneurs en utilisation régulière. Certes, les consommations flirtent avec les 12 à 13 L/100 km en conduite mixte, mais avouez-le : si vous cherchez la sobriété, vous n’êtes pas chez le bon concessionnaire.
L’entretien suit logiquement la même voie : premium. Comptez plusieurs centaines d’euros par révision, et un jeu de pneumatiques sport tous les 10 à 15 000 km si vous appuyez fort. En revanche, la fiabilité générale semble assez rassurante, et l’ingénierie Mercedes pour le moteur est un gage de robustesse.
En ville, elle surprend par sa compacité et sa maniabilité, même si le rayon de braquage reste limité. Et pour les sceptiques du cabriolet : oui, il est possible de rouler en hiver grâce à un chauffage efficace et des sièges ventilés/chauffants aussi performants qu’un thé fumant.
En résumé : plaisir à l’état pur
- Design : sculptural, affirmé, séduisant. Chaque angle attire l’œil.
- Performances : 510 chevaux et un comportement joueur sans compromis.
- Confort : ambiance luxueuse et utilisation possible au quotidien.
- Sensations : VRAIES. Ce n’est pas qu’un cabriolet, c’est un instrument d’extase mécanique.
L’Aston Martin Vantage Roadster, c’est un peu comme prendre un espresso corsé sur une terrasse ensoleillée : une secousse de plaisir immédiate, une montée en saveurs, et une envie d’y revenir sans cesse. Une dose de noblesse motorisée qui démontre, une fois de plus, que le plaisir de conduite peut rimer avec style à ciel ouvert.