Un coup de fouet pour la berlinette V6
Ferrari vient de dévoiler sa 296 Speciale, un dérivé radical de la 296 GTB qu’on qualifie à Maranello de « la plus amusante jamais conçue ». Pour y parvenir, les ingénieurs ont porté la puissance à 880 chevaux tout en allégeant la structure et en soignant l’aérodynamisme. Résultat : un jouet extrême capable de transformer chaque route sinueuse en véritable terrain de jeu.
Motorisation hybride réinventée
Au cœur de la 296 Speciale trône le V6 3.0 L biturbo revisité, couplé à un système hybride sophistiqué. Les chiffres clés :
- Puissance combinée : 880 CV (650 CV pour le V6 + 230 CV pour le moteur électrique).
- Couple maximal : 900 Nm disponible instantanément grâce à l’électrique.
- Traction : seules les roues arrière sont motrices, pour préserver le caractère joueur de la berlinette.
Cette architecture offre un équilibre idéal entre punch moteur et réactivité instantanée de l’électrique. En mode « eDrive », on peut parcourir quelques centaines de mètres en silence, tandis que le V6 se réveille dès qu’on l’invite à enchaîner les virages à vive allure.
Gain de poids et châssis affûté
La Speciale allège sa plateforme de 80 kg par rapport à la 296 GTB. Pour cela, Ferrari a multiplié les pièces en fibre de carbone : toit, ailes avant, diffuseur et éléments intérieurs. Les suspensions pilotées ont été recalibrées pour offrir un compromis optimal entre confort sur route et adhérence en appui. Les amortisseurs multivoies et les barres antiroulis spécifiques réduisent le roulis sans sacrifier la précision au volant.
Aérodynamique active optimisée
La 296 Speciale arbore un bouclier avant redessiné, avec prises d’air agrandies et splitter réglable. À l’arrière, le large diffuseur s’accompagne d’un becquet actif qui ajuste son incidence selon la vitesse et l’angle de braquage. Ces innovations procurent jusqu’à 25 % de charge aérodynamique supplémentaire par rapport à la version de base, tout en maîtrisant la traînée pour ne pas nuire à la vitesse de pointe (au-delà de 330 km/h).
Performances chrono et sensations
Voici les données de performance mesurées en soufflerie et sur piste :
- 0 à 100 km/h : 2,5 secondes.
- 0 à 200 km/h : 6,7 secondes.
- Vitesse maximale : 340 km/h.
Au-delà des chiffres, le ressenti est celui d’une propulsion ultra-tranchante : le train arrière se libère en toute sécurité si l’on ouvre grand l’accélérateur en sortie de virage, tandis que la gestion électronique garantit un maximum de plaisir sans surprendre le pilote.
Intérieur taillé pour la course
L’habitacle de la 296 Speciale mêle carbone apparent et alcantara afin d’alléger et d’autant plus impulser une ambiance racing. Le volant adopte des palettes en magnésium, plus légères et plus réactives. Le tableau de bord intègre un écran numérique 10 pouces, tandis que l’infotainment pivotant facilite la navigation sur circuit comme sur autoroute.
- Sièges baquets « Corsa » avec coque carbone et harnais 4 points en option.
- Manettino gauche et droite dédiés à la gestion motorisation et suspensions.
- Mode « Track » activable avec affichage des limites des trains et de la puissance délivrée en temps réel.
La version Aperta pour les puristes
Pour ceux qui rêvent de glisser cheveux au vent, Ferrari propose la 296 Speciale Aperta. Cette déclinaison découvrable conserve l’intégralité de la cavalerie et du châssis renforcé. Le toit rigide amovible et la capote textile allégée réduisent l’impact sur la rigidité torsionnelle, tout en invitant au grand air. Un compromis unique entre performances extrêmes et sensations à ciel ouvert.
Positionnement et concurrence
Au regard des tarifs des hypercars V8 et V12, la 296 Speciale se situe comme l’une des offres les plus radicales en matière de plaisir dynamique. Avec un prix annoncé autour de 300 000 €, elle se place en face des modèles anglo-saxons tels que la McLaren 620R ou l’Aston Martin Vantage AMR Pro. Mais sa modernité technologique, son hybridation performante et son coup de crayon Maranello jouent clairement en sa faveur.
La 296 Speciale, un tournant pour Ferrari
Avec la 296 Speciale, Ferrari affirme sa maîtrise de l’hybridation haute performance. En privilégiant la propulsion arrière et en mettant l’accent sur le ressenti mécanique, la marque de Maranello réussit un savant dosage entre esprit barquette, innovation électrique et surpuissance maîtrisée. Un véritable manifeste de sportivité pour les prochaines berlinettes italiennes.