Un prototype compact au style affirmé

Honda vient de dévoiler les premières images de son nouveau mini-voiture 100 % électrique, le Super EV Concept, qui fera ses débuts publics lors du Festival of Speed de Goodwood début juillet 2025. Sous une livrée camouflée, le concept se distingue par une silhouette carrée et des volumes marqués : un look « boîte » rappelant les iconiques citadines des années 1990, mais revisité dans un esprit sportif et futuriste.

La face avant s’inspire clairement du déjà culte Honda e de première génération, avec ses phares ronds et sa grille avant minimaliste. En revanche, le Super EV Concept pousse le style plus loin grâce à des passages de roues largement évasés et une jupe avant musclée. Cette combinaison de formes franches et d’éléments « tuning » laisse présager un positionnement entre citadine urbaine et petit crossover récréatif.

Une carrosserie pensée pour la modularité

Malgré son format réduit, le Super EV Concept affiche des traits techniques très contemporains. Les portes semblent galbées pour faciliter l’accès aux places arrière, tandis que le pare-brise très incliné se prolonge jusqu’à un toit presque plat. Ce style « toit flottant » est relevé par un bandeau noir reliant les montants A à C, créant l’illusion d’un pavillon indépendant. Cet effet visuel, couplé à des jantes à aérodynamique optimisée, laisse entrevoir une volonté d’allier esthétisme et efficience énergétique.

  • Longueur estimée : environ 3,80 m, pour rivaliser avec les véhicules de la catégorie « micro-SUV ».
  • Empattement maximisé pour garantir un habitacle spacieux malgré la compacité extérieure.
  • Angles de porte optimisés pour un dégagement maximum en milieu urbain.

Éclairage et technologie embarquée

Le Super EV Concept adopte un éclairage full-LED, avec des phares avant ronds à diodes et un bandeau lumineux arrière en forme de demi-cercle. Les optiques sont intégrées à un dispositif de sécurité active, probablement assisté de caméras périmétriques et de capteurs ultrasons, pour offrir des fonctions de détection de piétons et d’aide au stationnement. Aucune information officielle n’a encore filtré sur l’infotainment ou la disposition intérieure, mais Honda pourrait reprendre la philosophie « tout digital » de la précédente génération de e, avec un tableau de bord entièrement écran et une interface utilisateur minimaliste.

  • Caméras latérales et 360° pour la vision périphérique.
  • Antennes de connectivité sur le toit pour la mise à jour OTA et la télématique embarquée.
  • Possibilité de contrôle vocal de certaines fonctions, dans la lignée du système Honda Connect.

Participation au célèbre « Hillclimb »

Le Festival of Speed de Goodwood n’est pas un salon statique : chaque prototype y participe au mythique « Hillclimb », un chronomètre en côte de 1,86 km très élitiste. Honda a annoncé que le Super EV Concept grimperait la colline, démontrant la viabilité de son groupe motopropulseur électrique en situation dynamique. Si cette démonstration reste avant tout symbolique, elle démontre la confiance de Honda dans la maniabilité et les performances de son futur petit véhicule électrique.

Quelle motorisation pour ce micro-EV ?

Aucune donnée technique n’a encore été communiquée officiellement, mais plusieurs hypothèses circulent :

  • Une batterie d’une capacité comprise entre 30 et 40 kWh, pour limiter le poids et le coût.
  • Un ou deux moteurs électriques, selon la version : traction avant pour la citadine de base, transmission intégrale pour une variante plus dynamique.
  • Une autonomie estimée entre 200 et 300 km réels, adaptée aux usages urbains et périurbains.
  • Une charge rapide DC permettant d’atteindre 80 % de l’énergie en moins de 30 minutes.
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Le 11 juin 2025, Daimler Truck et Toyota Motor Corporation ont officialisé la création d’une coentreprise inédite en Asie, résultant de la fusion de leurs marques de véhicules utilitaires TMMGH et Hino Motors. Objectif : constituer un acteur de premier plan dans le transport de marchandises sur le segment camion lourd, capable de rivaliser avec les fabricants locaux et de répondre aux enjeux de la mobilité électrique et hydrogène.

Une alliance stratégique pour dominer le marché asiatique

Les deux constructeurs entendent tirer parti de leurs atouts :

Daimler Truck : leader mondial sur le segment des poids lourds, réputé pour sa technologie de pointe, ses moteurs efficients et son réseau d’assistance après-vente. Toyota/Hino : solide implantation en Asie, forte notoriété au Japon et en Asie du Sud-Est, expertise croissante dans les véhicules à hydrogène et hybrides.

En combinant les forces de Mitsubishi Fuso (intégré à Daimler) et de Hino, la nouvelle entité visera plus de 25 % de part de marché dans la région d’ici 2030, là où les besoins en transport routier explosent avec la croissance économique et les projets d’infrastructures chinoises et indiennes.

Un capital renforcé et des synergies espérées

Le montage de l’opération prévoit :

Participation croisée : Daimler Truck détiendra 50 % de la coentreprise, Toyota Motor Corporation 40 %, et Hino Motors 10 %, assurant une gouvernance équilibrée. Apport d’actifs : intégration de 15 usines de production, plus de 10 000 points de service et un portefeuille de plus de 30 000 utilitaires lourds vendus chaque année. Synergies financières : économies d’échelle estimées à 800 millions d’euros par an, grâce à la mutualisation des achats et des plateformes mécaniques.Une offre technologique diversifiée

La nouvelle structure proposera une gamme complète de véhicules utilitaires :

Camions diesel lourds (7–49 tonnes) dotés de moteurs performants OM 471 (Daimler) et A09C (Hino), optimisés pour la norme Euro VII. Camions électriques (e-Truck) avec batteries LFP ou NMC, prévus sur la base Fuso eCanter et la plateforme Hino D PN. Camions à hydrogène utilisant la pile à combustible développé par Toyota, bientôt déclinés sur la taille moyenne (12–18 tonnes) puis lourde.

Cette diversité permettra d’adresser tant le marché du bâtiment et des travaux publics que les liaisons urbaines et interurbaines à faibles émissions.

Impacts sur les réseaux de distribution et services

Pour soutenir ce projet, les deux groupes réorganisent leur réseau :

Regroupement des concessionnaires : fusion des points de vente Mitsubishi Fuso et Hino au Japon, en Corée, en Thaïlande et en Indonésie. Mise en place de hubs logistiques dans les principaux ports (Singapour, Yokohama, Busan) pour accélérer les livraisons de pièces détachées et d’unités complètes. Formation technique : création de centres de formation communs pour mécaniciens aux technologies EV et hydrogène, afin d’assurer un service sur site rapide.Un calendrier serré pour la mise en œuvre

La finalisation de la fusion et le lancement commercial sont planifiés comme suit :

Été 2025 : homologation des statuts juridiques et autorisations des autorités de la concurrence dans 10 pays. Fin 2025 : intégration des lignes de production prioritaires (Fuso Canter, Hino Dutro). 1ᵉʳ trimestre 2026 : lancement de la nouvelle plate-forme modulaire Axis pour camion diesel et électrique. 2027 : mise en production du premier camion hydrogène sur base Hino Profia.Enjeux environnementaux et transition énergétique

Au-delà de l’impact économique, cette coentreprise doit répondre aux défis réglementaires :

Réduction des émissions CO₂ : objectif de 30 % de baisse de l’empreinte carbone des flottes neuves à l’horizon 2030. Hydrogène : déploiement de stations de ravitaillement dans 5 grands corridors d’ici 2028. Recyclage des batteries : mise en place d’usines en Chine et au Japon pour la filière seconde vie et hydrométallurgie.La concurrence riposte

Ce rapprochement suscite déjà des réactions chez les autres acteurs :

Daimler Trucks Asia : plan de modernisation de ses usines en Chine pour contrer l’offensive commune. SAIC et Dongfeng : accélération des plans d’électrification et de production de camions hydrides. Volvo Trucks : partenariat renforcé avec Geely pour développer des plates-formes communes.Une mutation inévitable du secteur poids lourd

En fusionnant leurs deux marques historiques, Daimler Truck et Toyota/Hino dessinent les contours d’une nouvelle ère pour le transport de marchandises en Asie. Cette gigantesque opération économique, loin d’être un simple accord commercial, traduit la nécessité d’unir les forces pour financer la transition énergétique, répondre aux attentes de rentabilité tout en réduisant l’impact environnemental, et conserver une avance technologique dans un marché en pleine ébullition.

Cette configuration placerait le Super EV Concept en concurrence directe avec les Citroën e-C3, Fiat 600e ou Renault 4ever, mais avec un positionnement plus premium et ludique.

Positionnement marché et stratégie Honda

Depuis le retrait du Honda e fin 2023, la marque japonaise n’avait pas proposé de petit modèle électrique dédié à la ville. Le Super EV Concept semble annoncer son retour sur ce segment, avec une approche plus polyvalente. En misant sur un design marqué et un fort ADN technologique, Honda vise à séduire une clientèle jeune cherchant un véhicule électrique compact, facile à garer, mais capable de bonnes sensations au quotidien.

  • Prix public anticipé : autour de 25 000 € HT avant aides écologiques.
  • Cible : urbains, multi-usage, familles monoparentales et jeunes actifs.
  • Concurrence : Stellantis (Citroën, Fiat), Volkswagen ID.Life, Dacia Spring II.

Défis de la série et perspectives

Passer d’un showcar camouflé à une production de série implique plusieurs défis :

  • Validation industrielle : design produit doit être adapté aux lignes de montage sans surcoûts démesurés.
  • Contrôle qualité : garantir la fiabilité d’une nouvelle plateforme électrique dans toutes les conditions climatiques.
  • Optimisation des coûts : maintenir un tarif attractif tout en respectant les normes de sécurité et d’autonomie.

Si Honda réalise ce pari, le Super EV Concept pourrait devenir un modèle phare du segment des véhicules « mini-électriques », en offrant un compromis rare entre caractère, technologie et facilité de vie en zone dense.

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