À partir du lundi 14 juillet 2025, de nouvelles caméras feront leur apparition le long des autoroutes et des routes nationales françaises. Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas de radars de contrôle de vitesse : ces dispositifs font partie d’une vaste opération de recensement du trafic routier, organisée tous les cinq ans par le ministère chargé de la transition écologique et de la mobilité.
Une étude nationale de comptage routier
Ce programme de comptage a pour objectif de collecter des données fiables sur le volume et la nature du trafic. Il s’étend sur tout le territoire métropolitain, à plus de 40 000 points de mesure, dont une part significative sur le réseau des routes nationales et des autoroutes. Les informations recueillies alimenteront :
- La planification des futurs aménagements routiers.
- Les études d’impact pour les projets d’élargissement ou de création de voies.
- Les bilans du bruit routier et les cartographies de bruit pour les zones périurbaines.
- Les recherches sur les émissions de gaz à effet de serre et les circulations alternées.
La coordination est assurée par le ministère et les services territoriaux des infrastructures, avec la participation de l’établissement public chargé des routes nationales et autoroutières.
Calendrier et zones prioritaires
La troisième phase de cette enquête de 2024-2025 démarre ce 14 juillet et se concentre sur les périodes de pointe estivale. Durant deux semaines de vacances scolaires, les points de comptage situés dans les régions fortement touristiques seront activés. Parmi les secteurs concernés :
- Les axes autour de l’agglomération de Nantes et des tronçons bretons.
- Les portions de l’A7 et de l’A9 dans le sud-est, très sollicitées par les départs en vacances.
- Les axes transversaux comme la RN117 dans l’Hérault et les liaisons entre stations de sports d’hiver.
Des équipes mobiles seront également déployées sur quelques itinéraires secondaires pour mesurer l’effet du trafic de délestage. Cette collecte estivale complète les relevés déjà réalisés en milieu urbain et périurbain en 2024.
Technologies mises en œuvre
Plusieurs méthodes de recensement coexistent :
- Points de comptage fixes : capteurs inductifs et boucles magnétiques installés sous la chaussée, enregistrant le passage de chaque véhicule.
- Observations manuelles : agents dénombrant le trafic à la main pour des points difficiles d’accès.
- Systèmes vidéo et semi-automatisés : les nouvelles caméras filment en continu, détectent et classifient les véhicules (voitures particulières, utilitaires, poids lourds, deux-roues) sans relever les plaques d’immatriculation.
L’intégralité des images captées par les caméras est chiffrée, traitée uniquement pour extraire le nombre et la catégorie de véhicules, puis définitivement supprimée dans les jours qui suivent l’enregistrement, conformément à la réglementation sur la protection des données personnelles.
Plages horaires de comptage
Pour refléter les différents usages de la route, les relevés s’étendent sur plusieurs créneaux :
- Du lundi au vendredi de 7 h à 18 h, pour couvrir les pics de circulation liés aux trajets domicile-travail.
- Deux dimanches de 16 h à 19 h, afin de mesurer le trafic de fin de week-end.
- Deux jours de semaine pendant la période estivale, pour évaluer l’impact des déplacements liés aux congés.
Ces créneaux ont été choisis pour représenter au mieux la diversité des flux : urbains, périurbains, nationaux et touristiques.
Exploitation des données et calendrier de publication
La compilation des résultats est confiée à un organisme public scientifique spécialisé. Les premières analyses seront rendues publiques à l’automne 2026. Elles fourniront :
- Des bilans par région et par type de route.
- Des prévisions d’évolution du trafic sur dix ans.
- Des recommandations pour les actions de renforcement du réseau et de réduction des nuisances.
- Des bases de données accessibles aux chercheurs et aux collectivités pour les études d’urbanisme et d’environnement.
Ces informations orienteront la programmation budgétaire pour l’entretien, la modernisation et l’extension des infrastructures routières.
Foire aux questions (FAQ)
- Que comptent précisément les caméras ?
Le nombre de véhicules et leur catégorie : voitures, motos, véhicules utilitaires, poids lourds. Aucune vitesse ni plaque d’immatriculation n’est relevée. - Peut-on craindre des amendes ?
Non, ces caméras ne sont pas destinées à la sanction : elles ne mesurent pas la vitesse et n’ouvrent pas de procès-verbal. - À quoi servent ces données ?
Elles servent à planifier les travaux, à évaluer l’efficacité des aménagements, à cartographier le bruit, et à alimenter les études sur la mobilité. - Quand les relevés auront-ils lieu ?
Principalement en semaine de 7 h à 18 h, deux dimanches de 16 h à 19 h, et deux jours de semaine pendant les vacances scolaires d’été. - Quand seront publiés les résultats ?
Les premiers chiffres officiels seront disponibles à l’automne 2026.