Un Ferrari F40 endormi dans une grange californienne
Au cœur de Santa Paula, en Californie, une simple grange agricole abrite un trésor inattendu : un Ferrari F40 de 1991, recouvert d’une épaisse couche de poussière, entouré de sacs de grains et de vieux outils. Ce barn-find, rare anomalie loin des circuits glamour de Monaco ou Maranello, offre un témoignage brut de l’histoire d’un des supercars les plus emblématiques de la fin du XXᵉ siècle.
Origine et spécificités de cette F40 US-Spec
Produite à seulement 1 315 exemplaires, la Ferrari F40 se distingue encore davantage dans sa version américaine : seuls 213 modèles furent adaptés aux normes US, dotés de climatisation, de convertisseurs catalytiques et d’un réservoir en aluminium. Ces modifications, perçues à l’époque comme des compromis techniques, sont aujourd’hui des détails précieux qui renforcent l’exclusivité de cette itération US-Spec.
La vie errante d’un mythe mécanique
Cette F40 a-t-elle parcouru les routes littorales de Californie ou conquis les vallées de Pennsylvanie ? Son historique intrigue : de la brise océanique de Santa Paula aux grandes plaines de l’Utah, elle aurait traversé plusieurs États avant de s’immobiliser dans cette grange. Chaque kilomètre laisse une empreinte dans sa mécanique et sa carrosserie : rayures superficielles, amortisseurs usés, mais surtout une patine qui témoigne d’une vie active, loin des vitrines et des garages chauffés.
Une vente judiciaire sous format mythique
À l’occasion d’une procédure de faillite, RM Sotheby’s a programmé une vente spectaculaire : le « lot Ferrari F40 » sera mis aux enchères avec un prix de départ fixé à 2,55 millions de dollars. Pour les collectionneurs pressés, une « offre rapide » à 5 millions de dollars verrouille instantanément l’adjudication. Au-delà de la valeur marchande, c’est l’aura du barn-find qui alimente la surenchère : l’histoire unique d’un supercar authentique, jamais entièrement restauré, captive les amateurs.
Le barn-find, nouveau Graal des collectionneurs
Le concept de barn-finds, ou découvertes de grange, suscite une fascination grandissante :
Comparaisons internationales
Cette F40 n’est pas un cas isolé : d’autres supercars ont émergé de leurs cachettes rurales :
État technique et options de restauration
Si l’aspect visuel captive, l’état mécanique demande une expertise pointue. Le V8 bi-turbo, cœur battant de cette F40, montre des signes d’inactivité : joints asséchés, carburant vicié, batterie fatiguée. Avant d’enchérir, il convient de prévoir :
Perspectives sur la cote Ferrari F40
Le marché des Ferrari F40 oscille régulièrement entre 1,5 et 3 millions d’euros pour des exemplaires très bien conservés et certifiés. Une F40 de barn-find, malgré sa carrosserie fatiguée, bénéficie d’un bonus narratif : l’histoire unique confère un supplément d’âme et d’attractivité. Après restauration, le gain potentiel peut dépasser 20 % du prix d’achat initial, surtout si le numéro de châssis correspond à une rare configuration US-Spec.
Impacts pour les amateurs de supercars
Pour les passionnés et les investisseurs, chaque barn-find représente à la fois un défi logistique et une opportunité patrimoniale. L’approche Terra Auto recommande :
L’épopée de ce Ferrari F40 entre les murs d’une grange californienne illustre l’attrait irrésistible des découvertes insolites. Chaque détail, du fin dépôt de poussière sur le capot au bruit feutré du V8 dormeur, nourrit le fantasme de posséder un pan d’histoire automobile. Les prochaines semaines seront décisives : la question n’est plus de savoir « où » mais « qui » relèvera ce gant du destin pour réécrire le chapitre de cette supercar mythique.