Le Nissan GT-R R35 en Allemagne : un succès retentissant

Lancé en 2007, le Nissan GT-R R35 a rapidement conquis le cœur des passionnés allemands de sport automobile. En 18 années de commercialisation, pas moins de 1 819 exemplaires ont été immatriculés en Allemagne, un chiffre remarquable pour un bolide nippon face à la concurrence des Porsche, BMW M et autres supercars italiennes. L’année 2009 restera gravée dans les mémoires : 220 immatriculations rien que sur ce millésime, preuve de l’engouement suscité par ce coupé haute performance à prix abordable.

Une proposition sans compromis : de 480 à 600 chevaux

Le GT-R s’est imposé comme le « Roi du rapport performances/prix ». À son lancement, il développait déjà 480 ch grâce à son V6 bi-turbo de 3,8 litres et sa transmission intégrale ATTESA E-TS. Mais Nissan n’a pas cessé de faire évoluer son iconique R35 :

  • 2013 : montée à 530 ch et optimisation de la réponse des turbos.
  • 2017 : version NISMO forte de 600 ch, châssis raffermi et appuis aérodynamiques améliorés.
  • Éditions spéciales T-Spec ou Track Edition : suspensions ajustables, pneus hautes performances et freins carbone-céramique.

Cette quête permanente de performance a permis au GT-R de demeurer compétitif sur circuit, rivalisant parfois avec des supercars deux fois plus chères.

Les chiffres clés de l’immatriculation en Allemagne

Analyse des tendances d’immatriculation :

  • 2007–2012 : montée en puissance jusqu’à 1 000 unités cumulées.
  • 2009 : pic à 220 immatriculations, soutenu par un tarif attractif et une forte couverture médiatique.
  • 2013–2018 : stabilisation entre 100 et 150 ventes annuelles, malgré l’arrivée de nouveaux rivaux.
  • 2019–2022 : recul progressif jusqu’à l’arrêt des importations, en raison de normes sonores européennes plus strictes.

Le clap de fin : production terminée en août 2025

Le 26 août 2025, la dernière Nissan GT-R R35 a quitté l’usine de Tochigi, marquant la fin d’une ère. Cette ultime unité est une Edition T-Spec Premium dans la célèbre peinture « Midnight Purple », couleur iconique des modèles spéciaux. Pour Nissan, ce dernier exemplaire symbolise la clôture d’un chapitre, rendu possible grâce à :

  • Un assemblage manuel rigoureux par les « Takumi », artisans experts de l’usine.
  • Une dotation de série comprenant jantes spécifiques, suspensions pilotées et finitions intérieures exclusives.
  • Un long cycle de production : près de 80 000 R35 produits depuis 2007, dont un tiers destiné à l’export.

Une légende loin d’être oubliée

Malgré l’arrêt de la production, Nissan ne renonce pas à son emblème. Ivan Espinosa, Président et CEO de Nissan, l’a confirmé : « Le nom GT-R continuera de vibrer dans notre ADN. Les enseignements du R35 alimenteront la prochaine génération. » Les pistes envisagées :

  • Intégration d’une plateforme hybride avancée ou électrique, sans renoncer à la sonorité caractéristique du V6.
  • Transmission intégrale modernisée, avec vecteur de couple électronique et modes de conduite personnalisables.
  • Interface homme-machine repensée pour offrir plus de connectivité et d’assistances sans diluer l’expérience « pied au plancher ».

Cet héritage technologique et cette passion intacte garantissent que le GT-R, sous une forme nouvelle, renaîtra un jour pour satisfaire les amateurs de sensations fortes.

Le GT-R R35 : un modèle d’inspiration

Au-delà des chiffres et des performances, le GT-R R35 marque les esprits par :

  • Sa fiabilité mécanique : certains modèles dépassent les 200 000 km en usage intensif.
  • Sa communauté : clubs, forums et meetings dédiés ont fleuri aux quatre coins de l’Europe.
  • Son potentiel de préparation : tuning, turbos plus gros et kits aérodynamiques ont multiplié les exploits sur piste.

Pour Terra Auto et les lecteurs allemands, le GT-R R35 restera à jamais la « Godzilla » des sportives accessibles, un coupé indestructible et radical, porté par la philosophie japonaise « Kaizen » (amélioration continue).

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