Confort de route et isolation acoustique

Dans la jungle des embouteillages et sur les autoroutes soumises aux déformations, le BMW i7 et le Mercedes EQS se distinguent par leur capacité à gommer les aspérités comme sur un tapis volant. Les deux limousines XXL reposent sur une suspension pneumatique à calibration active, intégrant des systèmes d’amortissement adaptatif et des pneus à flancs bas (profil 40). Concrètement :

  • Le Mercedes EQS, équipé de nouveaux amortisseurs optimisés, offre une caresse supplémentaire sur les chocs, conférant une impression de roulis quasi imperceptible.
  • Le BMW i7 réagit quant à lui avec un stabilisateur actif renforcé, limitant efficacement le tangage et garantissant un équilibre remarquable en ligne droite.

Au chapitre de l’insonorisation, la messe est dite : à 100 km/h, l’habitacle du duo plafonne à 55 dB, un niveau sonore plus bas que bien des salons d’hôtel. Les vibrations mécaniques sont annihilées, et toute sensation de « trafic » semble lointaine, même lorsque l’on slalome entre les engins de chantier.

Maniabilité en milieu urbain et rayon de braquage

Même si leur longueur imposante (5,39 m pour le i7 et 5,22 m pour le EQS) pourrait faire craindre un maniement délicat, ces mastodontes électriques démontrent une agilité surprenante :

  • Le EQS bénéficie d’une direction à quatre roues (10° de braquage arrière), réduisant le cercle de braquage à seulement 11 m et offrant une aisance hors pair en manœuvres serrées.
  • Le i7 mise sur une direction avant ultraprécise associée à des barres stabilisatrices actives, avec un rayon de braquage de 12,4 m, un chiffre encore très raisonnable pour cette catégorie.

En pratique, que ce soit pour se garer dans un parking souterrain étroit ou pour négocier un rond-point en ville, les conducteurs ressentent une réponse directe et sans à-coups, à condition d’exploiter pleinement les caméras à 360 ° et l’assistance au stationnement.

Habitabilité arrière et capacités de chargement

Là où le BMW i7 cultive l’extravagance, le Mercedes EQS fait preuve de pragmatisme :

  • à bord du i7, les passagers arrière découvrent des fauteuils à position « caisse de relaxation », massants et inclinables, une moquette épaisse, une barre lumineuse « Interaction Bar » et un écran 31,3  » fixé au toit pour visionner vidéos ou visioconférences.
  • en revanche, le i7 ne propose « que » 500 L de volume sous le plancher, un espace limité pour les usages utilitaires.
  • le EQS, sans fioritures tape-à-l’œil, livre 620 L en configuration standard et jusqu’à 1 700 L une fois les dossiers arrière rabattus, avec une large ouverture de hayon et un plancher plat facilitant le chargement d’objets volumineux.

Les professionnels et familles actives sont ainsi plus enclins à opter pour le EQS lorsqu’il s’agit de transporter vélos, poussettes ou cartons sans passer par la benne d’un SUV.

Ergonomie, technologies embarquées et connectivité

Les deux BMW et Mercedes rivalisent en matière d’infodivertissement et d’aides à la conduite :

  • Le tableau de bord du i7 se distingue par son environnement BMW Operating System 8, un affichage panoramique associant écran central et cockpit numérique, rehaussé par l’éclairage d’ambiance à personnalisation fine.
  • Le EQS, quant à lui, mise sur le système Mercedes MBUX Hyperscreen, un unique bandeau vitré de plus de 1 m de long intégrant trois écrans OLED, avec reconnaissance vocale « Hey Mercedes » pour piloter navigation, réglages climatiques et fonctions multimédias.
  • Les deux modèles proposent des mises à jour à distance (OTA), la recharge bidirectionnelle (V2G) et une suite complète d’aides à la conduite de niveau 2 avec maintien en file, régulateur adaptatif et assistant au créneau automatisé.

Freinage : sensation et ressenti

Malgré leur perfection mécanique, le i7 et le EQS partagent un point faible commun : le ressenti au freinage. Les retours des ingénieurs révèlent :

  • pour le EQS, même après le montage d’un maître-cylindre révisé, la pédale reste « molle », avec une remontée d’effort diffuse et une course longue, manquant de précision sur les freinages légers.
  • côté BMW i7, la version équipée du pack Sport affiche un comportement plus vif et une meilleure progressivité, mais il subsiste un manque de modulation en dessous de 30 % d’engagement (conduite urbaine).

Si ces caractéristiques n’impactent pas la sécurité, elles peuvent décevoir les conducteurs en quête d’un toucher sportif lors des phases de récupération d’énergie (régénération forte).

Consommation énergétique et autonomie pratique

Bien que les données officielles n’aient pas été détaillées dans l’article de référence, on peut rappeler les ordres de grandeur typiques :

  • le BMW i7 embarque une batterie d’environ 101 kWh, autorisant près de 550 km d’autonomie WLTP en usage mixte.
  • le Mercedes EQS, avec son pack 108 kWh, revendique jusqu’à 650 km WLTP, grâce à une aérodynamique record (Cx = 0,20).

En pratique, les deux limousines atteignent généralement 80 % de leur autonomie annoncée lors de trajets autoroutiers réguliers, avant de nécessiter une recharge rapide à 150–200 kW pour regagner 20 à 80 % en 30 à 40 minutes sur station.

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