Blocages soudains et freinages d’urgence : un risque invisible

Depuis plusieurs mois, des propriétaires de Jeep Avenger 100 % électrique rapportent des incidents inquiétants : le petit SUV se met à freiner brutalement sans avertissement, parfois à très basse vitesse. Dans certains cas, l’Avenger bloque littéralement ses roues et empêche tout mouvement, y compris la direction. Ces arrêts inopinés surviennent généralement lors d’une accélération à faible allure, rendant le véhicule potentiellement dangereux pour ses occupants et les usagers environnants.

La corrosion par frottement à l’origine du problème

Jeep a finalement identifié la cause de ces défaillances : une corrosion électrochimique entre deux connecteurs, l’un du module de blocage de parcage (« Park Pawl Module », PPM ou « Electronic Park Lock Unit », EPLU) et son faisceau de câbles. Les contacts métalliques, réalisés dans des matériaux différents, subissent un phénomène de « corrosion par frottement ». Cette détérioration provoque des interruptions ou des perturbations sur le bus CAN du véhicule, interrompant la communication entre le module et l’unité de contrôle.

Mécanisme de blocage et conséquences sur le véhicule

En pratique, voici comment se déroule la panne :

  • Le conducteur démarre et demande la transmission vers l’avant à 6 km/h.
  • Le PPM perd le signal ou subit une coupure momentanée sur le bus CAN.
  • Le système estime cette perte de communication comme un dysfonctionnement critique et engage le mode « Park », bloquant mécaniquement la boîte de vitesses.
  • Les roues se bloquent, provoquant un freinage d’urgence brutal, souvent sans réaction du conducteur.

Ce protocole de sécurité mal implémenté transforme la moindre interruption de communication en un arrêt inopiné, plutôt que d’en maintenir simplement le régime ou de signaler l’anomalie.

Témoignages : quand la confiance tourne au cauchemar

Plusieurs conducteurs ont livré leurs expériences traumatisantes :

  • Isabel Wagner (Bad Kreuznach) : « En pleine ville, l’Avenger a soudain freiné ; j’ai entendu un gros “clac” et me suis arrêtée net. J’ai cru que ma transmission avait lâché. » Après plus de 160 pages de codes d’erreur, elle a vu défiler mécaniciens et dépanneuses sans solution pérenne.
  • Thomas Müller (Hamm) : Freinage brutal sur une bretelle d’autoroute, frein à main enclenché automatiquement. « Je ne pouvais ni accélérer ni braquer, j’ai roulé sur l’accotement pour éviter l’accident. »
  • Martin Schmieder (Merzhausen) : Blocage soudain avec bruits de frottement métallique, suivi de messages « Getriebe defekt » et « Elektroantrieb defekt ». Sa conjointe refuse désormais de monter à bord.
  • Ellen Peperkorn (Kellinghusen) : Quatre arrêts non planifiés, accusant tour à tour des défaillances du système antiblocage et même des avertissements collision irréels.

Des pannes proches chez Hyundai, Kia et Genesis

Alors que le phénomène semble spécifique à la Jeep Avenger BEV First Edition de 2023, il rappelle des défaillances observées sur les Hyundai Ioniq 5/6, Kia EV6 ou Genesis GV60/GV70. Là encore, un problème du circuit de bord 12 V – la « Battery Management Unit » – entraînait la décharge de la batterie auxiliaire, stoppant subitement l’électronique embarquée et immobilisant le véhicule.

Suite aux plaintes des conducteurs et à un rappel massif, les constructeurs sud-coréens ont déployé des mises à jour logicielles et remplacé les boîtiers de gestion du 12 V, solutionnant temporairement la panne.

Jeep réagit : « Field Action » et mise à jour logicielle

Face à la pression des clients et aux alertes du KBA (l’équivalent allemand de la DREAL), Jeep a lancé une « Field Action » :

  • Remplacement du module de blocage de parcage (PPM/EPLU) et du faisceau défectueux.
  • Mise à jour gratuite de l’unité de commande via logiciel, disponible chez tous les concessionnaires.
  • Information préalable envoyée aux propriétaires de First Edition 2023.
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Le Mercedes-G-Klasse, et plus particulièrement la version G 500, ne se contente pas d’être un simple 4×4 : c’est un véritable monument de l’automobile. Avec son design intemporel, ses lignes carrées et ses surfaces planes, il impose le respect dès le premier regard. Voilà une icône qui, depuis 1979, s’est réinventée sans jamais trahir son ADN militaire. Le G 500, dans sa déclinaison récente, illustre à merveille cette philosophie : modernité contenue, robustesse affichée et attitude souveraine.

Châssis et suspension : l’art du compromis

Sous sa silhouette de char d’assaut, la G-Klasse cache un châssis à long levier et deux essieux rigides, gage de solidité et de mobilité hors piste. Pour le conducteur, cela se traduit par :

Une position de conduite surélevée, offrant une vision panoramique inégalée ; Une suspension pilotée à amortisseurs adaptatifs, qui ajuste en continu la fermeté en fonction de la vitesse et de la qualité de la route ; Une stabilisation active qui limite le roulis en courbe, malgré le centre de gravité haut perché.

Le résultat ? Un équilibre étonnamment réussi entre confort haut de gamme sur autoroute et aplomb rassurant sur chemins difficiles.

Moteur et performances : le cœur de la bête

Fini l’époque du V8 massif ? Pas pour le G 500 ! Sous le capot, on trouve un moteur six cylindres en ligne de 3 litres turbocompressé, marié à un système hybride 48 V. Cette technologie légère, associée à un petit moteur électrique starter-G, offre : Un gain de 200 Nm au démarrage, pour des démarrages plus vifs et sans à-coups ; Une explosion de couple disponible dès 1 600 tr/min, qui propulse l’engin de 0 à 100 km/h en 5,4 s ; Un caractère sonore affirmé dans les hauts régimes, avec une sonorité grave et typée, loin de la caricature de tank. Le tout est géré par une boîte automatique 9 G-Tronic très réactive, qui sait monter les rapports avec douceur ou brutalité selon le mode de conduite sélectionné.

Comportement routier : un luxe de stabilité

Sur route et autoroute, la G 500 impressionne par son aplomb. Malgré ses 2,3 tonnes à vide et sa hauteur, elle encaisse les rafales transversales sans vaciller, grâce à une rigidité de caisse exceptionnelle. En conduite urbaine, son rayon de braquage reste maîtrisé ; la caméra à 360 ° et l’aide au stationnement compensent le gabarit imposant.

En mode Confort, les amortisseurs filtrent efficacement les bosses, tandis qu’un simple basculement de la molette en mode Sport raffermit la suspension pour une tenue de route encore plus précise. Les montées en régime ponctuent chaque accélération d’une sensation de puissance contenue, sans que jamais le véhicule ne vire à l’agitation excessive.

Confort et finitions : un habitacle cossu

L’habitacle de la G 500 a longtemps été raillé pour son style spartiate, mais la dernière mouture corrige ce tir avec brio :

Des sièges multicouches au maintien lombaire renforcé, recouverts d’un cuir Nappa disponible en plusieurs coloris ; Des panneaux de porte et un tableau de bord mêlant aluminium brossé et placages bois verni ; Un système d’infodivertissement MBUX à deux écrans 12,3 pouces, compatible Android Auto et Apple CarPlay, avec commandes vocales évoluées ; Quatre prises USB-C et un chargeur sans fil, pour câbler ou recharger smartphones et tablettes.

Chaque portière se referme avec un claquement sec et précis, rappelant la solidité de l’ensemble. On peut presque dire que l’on se sent plus cocooné dans un G 500 que dans de nombreux berlines haut de gamme.

Sécurité et assistance : technologies embarquées

Mercedes ne se contente pas du luxe : l’équipement de série de la G 500 comprend :

Un régulateur de vitesse adaptatif DISTRONIC, capable d’appliquer un freinage progressif ; Un assistant de maintien de voie avec correction de trajectoire active ; Un freinage d’urgence autonome détectant piétons et vélos ; Un dispositif anti-tête-au-vent en City, réduisant les sensibilités aux rafales de portières ou aux souffles d’autres voitures.

Sur autoroute, la G-Klasse peut même gérer partiellement la conduite en pilotage semi-autonome, jusqu’à 130 km/h, en combinant radar, caméras et capteurs de bord.

Consommation et autonomie : un bon compromis

Avec un usage dynamique, le G 500 consomme autour de 15 L/100 km. En conduite coulée sur autoroute, la conso descend à 9–10 L/100 km, permettant d’afficher plus de 1 000 km d’autonomie sur un réservoir de 100 L. Ces chiffres, hormis le tarif élevé du litre de carburant, restent raisonnables pour un véhicule de cette trempe, surtout lorsque l’hybridation 48 V prend en charge les phases de roulage à vitesse modérée et la récupération d’énergie au freinage.

Un standing unique, à un tarif premium

Le tarif de base du Mercedes G 500 s’établit à 133 578 €, options non incluses. C’est un investissement conséquent, mais qui s’explique par :

La rareté et le prestige de l’emblème G ; La robustesse de la mécanique et la longévité éprouvée ; La technologie d’infodivertissement et d’assistance embarquée de dernière génération ; La polyvalence entre conduire en douceur, voyager loin et parcourir les chemins escarpés.

Pour qui recherche un SUV à la fois luxueux, impérial et capable de se jouer des terrains difficiles, le G 500 reste une référence incontournable sur le marché. Dans notre test Best Cars, il prouve une fois de plus que l’attitude et la résilience peuvent constituer un véritable argument de vente, bien au-delà de la seule question de la consommation.

Un porte-parole de Jeep précise que ce correctif règle « un petit problème » affectant « une quantité limitée de véhicules ». Les versions à moteur thermique et hybrides ne sont pas concernées.

Vos réflexes pour sécuriser votre Avenger électrique

En attendant l’intervention, voici quelques conseils pour les conducteurs d’Avenger EV :

  • Programmer un rendez-vous en concession dès réception de l’avis correctif.
  • Vérifier régulièrement l’état du faisceau du module de parcage (absence de corrosion visible).
  • Éviter de démarrer en charge rapide et d’enchaîner brusquement les phases de freinage et d’accélération.
  • Sur autoroute, rester en mode de régulation de vitesse pour limiter les sollicitations rapides.

Ces précautions constituent un palliatif avant la prise en charge définitive par Jeep. Si vous rencontrez des symptômes similaires, signalez-les immédiatement à votre concessionnaire pour un diagnostic et l’installation du nouveau kit de module et de câblage.

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