Un mini-éléctrique 100 % né de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi
En 2025, Nissan renouvelle son emblématique Micra (K14) originaire de 2014 en lui offrant une motorisation 100 % électrique. Fruit de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, ce nouveau modèle repose sur la plateforme AmpR Small dédiée aux citadines zéro émission. Partagée avec les futures Renault 5 électrique et Alpine de même segment, cette architecture standardise batteries, moteurs et chaîne de traction sur plusieurs usines européennes.
Plateforme AmpR Small et sites de production
La nouvelle Micra EV sera assemblée au sein du pôle « Renault Electricity », qui regroupe les sites de Douai, Maubeuge et … (précision des usines). Cette organisation industrielle vise à centraliser la production des électriques légères pour :
- Optimiser les coûts de fabrication grâce à des volumes plus élevés sur une même ligne de production.
- Standardiser les modules de batteries et composants pour améliorer la fiabilité et la maintenance.
- Réduire l’empreinte carbone industrielle en concentrant les flux logistiques.
Motorisations et capacités de batterie
Nissan a déjà validé deux capacités de batteries Li-ion : 40 kWh et 52 kWh. Sur le cycle WLTP, elles offrent respectivement jusqu’à 300 km et 400 km de portée. Ces chiffres mettent la Micra électrique en concurrence directe avec :
- La Renault 5 E (52 kWh / ~400 km WLTP), son quasi-jumeau technique.
- D’autres citadines EV dans la tranche 30-45 kWh, telles que la Fiat 500 Électrique ou la Honda e.
En termes de puissance, on s’attend à retrouver les blocs électriques de l’Alliance déjà calibrés sur 70 kW (95 ch), 90 kW (122 ch) et 110 kW (150 ch). Le modèle le plus sportif pourrait ainsi abattre le 0 à 100 km/h en moins de 9 secondes, tandis que l’entrée de gamme vise la citadine douce à conduire en milieu urbain.
Design extérieur : un style « Mini » revisité
Les premières images d’un prototype camouflé confirment que Nissan a choisi un look moderne et minimaliste :
- Silhouette compacte avec des porte-à-faux extrêmement courts et un empattement optimisé pour limiter le surplomb avant et arrière.
- Ceinture de caisse haute et pavillon contrasté, qui renforcent l’effet de volume et confèrent une allure de mini-SUV urbain.
- Optiques avant ronds enchâssés dans deux demi-cercles LED, rappelant la signature lumineuse des anciens modèles mais avec une interprétation futuriste.
- Logo Nissan illuminé intégré au centre d’une calandre disparue, remplacée par un bouclier monopieux mettant en valeur ses lignes pures.
- Feux arrière circulaires reprenant le même graphisme LED, séparés par une petite arête qui souligne la largeur du hayon.
Les inserts noirs brillants et les jantes de dimensions moyennes (16 à 18 pouces) devraient souligner l’esprit dynamique du véhicule sans sacrifier le confort de roulement.
Habillage intérieur et ergonomie imaginés
Bien que les photos d’habitacle soient encore rares, on peut anticiper une planche de bord épurée avec un écran central de 10 à 12 pouces intégrant les menus d’infodivertissement et les paramètres de charge. Les commandes physiques sembleront réservées aux fonctions essentielles (climatisation, réglage des rétroviseurs), tandis que :
- Un compteur numérique derrière le volant offrira un affichage clair de la vitesse, de la consommation et de l’autonomie en temps réel.
- Des matériaux recyclés et synthétiques à faible impact environnemental seront privilégiés, comme sur les autres Renault-Micra EV.
- Des rangements astucieux (pochette-magasinettes, double plancher sous le plancher) permettront de compenser l’absence de tunnel de transmission.
Positionnement tarifaire et concurrents directs
Nissan vise à proposer la nouvelle Micra EV à un prix compétitif, légèrement au-dessus des citadines thermiques actuelles, grâce aux aides gouvernementales européennes pour les électriques. Elle s’attaquera ainsi directement à :
- La Renault 5 E, dont le tarif débutera autour de 30 000 € en version 40 kWh.
- La Honda e et la Fiat 500 Électrique, positionnées dans la même fourchette 25 000–35 000 €.
- Les futurs modèles VW ID.2 et Opel Rocks-e, qui devraient apparaître dans les années à venir.
Avec ses 400 km d’autonomie maximale et sa modularité de batteries, la Micra électrique pourrait séduire chauffeurs urbains et périurbains cherchant un équilibre entre budget maîtrisé et usage polyvalent.
Perspective : l’avenir des citadines électriques
La transformation de la Micra en modèle 100 % électrique illustre la mutation rapide du segment B : la demande pour des petits véhicules zéro émission explose, tirée par les normes environnementales et la popularité des aides à l’achat. Nissan, en s’appuyant sur l’expertise de Renault pour la partie EV, peut ainsi proposer une alternative fiable, à la fois technique et marketing, pour accompagner la bascule globale vers la mobilité électrique.