Ford Mustang Shelby GT500 1400R : plus de 1 400 ch grâce au twin‑turbo — l’extrême accessible ?
Le V8 atmosphérique du Mustang Shelby GT500 est déjà une légende pour son caractère et son hurlement. Fathouse Performance pousse aujourd’hui ce moteur à des extrêmes rarement vus en offrant un kit « 1400R » qui transforme la bête américaine en véritable bête de piste avec 1 436 ch sur E85 et 1 341 Nm de couple. Même alimenté en essence 93‑octane comme c’est courant aux États‑Unis, la préparation délivre tout de même environ 900 ch — des chiffres qui placent ce GT500 retravaillé dans la sphère des hypercars, mais à un prix « étonnamment » bas pour ses performances.
Principe de la préparation : passage au twin‑turbo
La transformation fondamentale consiste à abandonner l’aspiration libre d’origine pour un système de suralimentation biturbo. Le passage au twin‑turbo permet d’augmenter drastiquement la pression d’admission et donc la quantité d’air disponible, ce qui, couplé à une alimentation en carburant optimisée (E85), autorise des puissances stratosphériques. Mais une telle montée en puissance demande des renforts mécaniques profonds — et Fathouse ne se contente pas d’ajouter des turbocompresseurs.
Renforts moteur et périmètre modifié
Pour garantir la fiabilité du V8 face à ces sollicitations, le préparateur renforce plus de 25 éléments internes et périphériques :
Gestion thermique et refroidissement
Une telle configuration produit des températures élevées — Fathouse a donc prévu un refroidissement intensifié : échangeurs plus volumineux, circuits d’huile et d’eau optimisés et calibrages pour maintenir la température de fonctionnement stable même sous usage intensif. Sans ces adaptations, l’augmentation de puissance compromettrait rapidement la fiabilité.
Châssis, freinage et sécurité : adapter l’ensemble
Transposer une puissance d’hypercar à une plate‑forme conçue d’origine pour 770 ch nécessite d’adapter le châssis et la sécurité :
Performances : extrême mais mesurable
Sur le papier, 1 436 ch et 1 341 Nm signifient des accélérations hors normes et des reprises instantanées sur tout le régime moteur. L’utilisation d’E85 favorise une combustion plus froide et permet des avances et pressions turbo plus élevées, maximisant la puissance. Même en 93‑octane, la configuration reste très performante (≈900 ch), ce qui rend la préparation utilisable dans des pays où l’E85 est moins répandu.
Look et aérodynamique : sobre mais efficace
Curieusement, Fathouse reste relativement discret sur l’apparence extérieure. Un kit carrosserie léger en carbone souligne le caractère sportif sans tomber dans l’excès. Pas de gros ailerons ostentatoires : l’objectif ici est la performance réelle plutôt que l’effet visuel. Le son, quant à lui, devient une signature propre au modèle, grâce à l’échappement titane qui allège le véhicule et accentue l’empreinte acoustique.
Prix et positionnement : la performance à un coût « abordable »
Environ 120 250 € pour une préparation complète livrée et homologuée (selon offre) place ce GT500 1400R bien en‑deçà du tarif auquel s’échangent habituellement des véhicules aux performances similaires. Pour ce prix, l’acheteur acquiert un ensemble poussé techniquement, mais il doit aussi intégrer des coûts annexes non négligeables : entretien renforcé, consommation (surtout en E85), usure accélérée des pneumatiques et des freins, et potentiels ajustements d’assurance et d’homologation selon les marchés.
Usages possibles et recommandations
Risques et responsabilités
Transformer une GT500 en 1400R impose aussi des responsabilités légales et pratiques : conformité aux normes locales, performances qui dépassent largement les limites d’une homologation routière classique, et potentiels impacts sur la sécurité en cas d’utilisation non maîtrisée. L’installation d’un arceau, le renfort châssis et la révision des systèmes de sécurité restent des éléments essentiels pour limiter les risques.
Conclusion technique (sans conclusion)
Le travail de Fathouse Performance sur le GT500 est un exemple spectaculaire de ce qu’une préparation moderne peut réaliser : transformer une muscle‑car déjà puissante en une hyperforce à la fois incroyablement performante et, étonnamment, relativement abordable. Reste à savoir si l’équilibre entre performance, fiabilité et coûts d’exploitation conviendra aux passionnés prêts à franchir le pas.

